Les gagnantes et les gagnants de la Dictée Hélène-Richer 2021!

Une première édition à distance réussie pour la Dictée Hélène-Richer !

Quelques-unes et quelques-uns des braves qui ont relevé le défi de la dictée !

 

Le mercredi 31 mars dernier, pendant la pause commune, s’est tenue la plus récente édition de la Dictée Hélène-Richer. Après une annulation in extremis en mars 2020 (le début du confinement avait eu raison de l’organisation de la dictée), ce concours très apprécié de la communauté étudiante et des membres du personnel du Cégep Marie-Victorin est revenu en force !

Près d’une trentaine de participantes et de participants ont relevé le défi depuis le confort de leur foyer ou de leur bureau. Voici la liste de ceux et celles qui se sont démarqués par leurs résultats impressionnants :

Catégorie « étudiantes et étudiants, version longue de la dictée » :

1— Lisa Cherbi, gagnante du premier prix : un chèque-cadeau de 100 $ de la COOP (offert par la Direction générale du cégep) et un logiciel Antidote (offert par les Éditions Druide)

2— Amélie Brisebois gagnante du deuxième prix : un chèque-cadeau de 75 $ de la COOP (offert par la Direction générale du cégep) et un exemplaire du Grand druide des cooccurrences (offert par les Éditions Druide)

3— Dominique Rivest, gagnant du troisième prix : un chèque-cadeau de 50 $ (offert par la Direction générale du cégep) et un exemplaire du Grand druide des synonymes et des antonymes (offert par les Éditions Druide)

Catégorie « étudiantes et étudiants, version courte de la dictée » :

 1— Maëlle Blais, gagnante du premier prix : un chèque-cadeau de 75 $ de la COOP (offert par la Direction générale du cégep) et un logiciel Antidote (offert par les Éditions Druide)

2— Sofia Escobar, gagnante du deuxième prix : un chèque-cadeau de 50 $ de la COOP (offert par la Direction générale du cégep) et un exemplaire du Grand druide des cooccurrences (offert par les Éditions Druide)

3— Lisette Montesinos Ochoa, gagnante du troisième prix : un chèque-cadeau de 25 $ de la COOP (offert par la Direction générale) et un exemplaire du Grand druide des synonymes et des antonymes (offert par les Éditions Druide)

Catégorie « membres du personnel » :

1— Lisandre Bujold-Dubuc, gagnante du premier prix : un chèque-cadeau de 50 $ de la COOP (offert par la Direction des ressources humaines)

2— Geneviève Deschênes, gagnante du deuxième prix : un chèque-cadeau de 25 $ de la COOP (offert par la Direction des ressources humaines)

 

La Dictée Hélène-Richer a été créée en l’honneur d’une professeure du Département de Lettres décédée beaucoup trop tôt. Si elle connaît un pareil succès chaque année, c’est grâce, entre autres, à sa rédactrice, Natalie Belzile, qui réussit chaque année à inventer de nouveaux pièges, et à son infatigable lecteur, Pierre Brodeur, qui sort de sa retraite pour venir, avec un enthousiasme certain, prêter sa voix à un texte difficile. Merci aussi au Prétexte, particulièrement à Marie-Andrée Clermont, et à toutes celles qui ont contribué à l’organisation de la dictée !

Naturellement, la dictée ne serait pas la même sans les nombreux prix qui y sont distribués. L’équipe d’organisation souhaite donc prendre un moment pour remercier ses donateurs et donatrices :

Les Éditions Druide

La Direction générale du Cégep Marie-Victorin

La Direction des ressources humaines du Cégep Marie-Victorin

Espace coopérative étudiante — Ahuntsic/Marie-Victorin

Pour consulter le corrigé de la Dictée Hélène-Richer 2021, visitez l’équipe Teams Prétexte – Services d’aide en français écrit.  Au plaisir de vous revoir « en chair et en os » l’an prochain !

Et si vous ne parcourez plus aussi souvent les couloirs du Cégep Marie-Victorin, voici ce que vous auriez pu y apercevoir dans les jours précédant la dictée:

Défi 21 jours «Laissez les fautes derrière vous!»

Le Prétexte a lancé il y a déjà deux jours un défi grammatical et orthographique. 21 jours pour se débarrasser de ses erreurs de langue! Au cours des prochaines semaines, chaque jour, une activité sera proposée dans l’équipe Teams du Prétexte. Entraînez-vous grâce à un parcours d’activités ludiques autonomes et préparez-vous à l’ultime compétition: la Dictée Hélène-Richer!

Comment participer au défi ou à la dictée?

Rejoignez l’équipe Teams Prétexte – services d’aide en français (cette équipe est publique, mais réservée aux membres de la communauté du Cégep Marie-Victorin, employé·es comme étudiant·es peuvent s’y joindre).

Développez vos réflexes grammaticaux et testez vos connaissances en faisant les capsules proposées par le Prétexte.

Réservez votre mercredi 31 mars pour la Dictée Hélène-Richer, qui aura lieu de façon virtuelle (dans l’équipe Prétexte – services d’aide en français) à partir de 12h15.

Prêt·es à relever le défi?

Chacun pour soi

« Notre premier et dernier amour… soi-même. »

— Célèbre biscuitier de fortune

 

On peut toujours se fier sur les biscuits chinois et sur leur singulière syntaxe pour inspirer l’amatrice de destinées et de tournures alambiquées ! Les règles de l’art syntaxique n’auraient-elles pas préféré que notre premier et dernier amour soit nous-même ? Il semble que la fortune en a décidé autrement, même si le décalage entre le sujet et l’objet de son amour peut ici laisser un arrière-goût d’écueil amoureux…

Soi-même et ses semblables (nous-mêmes, eux-mêmes, moi-même…) sont des pronoms personnels disjoints (parce qu’ils sont séparés du verbe) renforcés par l’ajout de -même. Comme n’importe quel pronom, ils remplacent un mot ou un groupe de mots. Le pronom s’accorde en genre et en nombre avec ce qu’il remplace, mais il s’accorde aussi en personne !

Dans notre exemple, l’accord en genre et en nombre est bien respecté : le sujet notre premier et dernier amour, comme soi-même, est singulier. Dans les deux cas, il peut s’agir d’un masculin ou d’un féminin. Or, de façon générale, soi-même remplace un sujet indéterminé (un pronom indéfini comme on, quiconque ou chacun, par exemple) ou est utilisé dans une phrase qui ne comporte aucun sujet exprimé (Dans la vie comme dans les biscuits, c’est chacun pour soi.) Dans notre exemple de fortune, ce qui crée un décalage, c’est que la personne change, notre sous-entendant une première personne du pluriel — bien qu’utilisé ici comme un singulier — alors que soi-même réfère à la troisième personne du singulier.

Une maxime digestive est peut-être sans conséquence, mais d’autres exemples de pronoms mal assortis peuvent laisser place à une interprétation malveillante.

Pour mieux préparer le plan d’action de l’an prochain, il nous faudra observer les problèmes, se consulter, puis prendre des décisions éclairées. (sic)

Pareille erreur permet d’imaginer que les consultations seront faites par le locuteur auprès du locuteur lui-même… Nous consulter serait beaucoup plus productif ! Autrement, on peut presque déjà entendre la réplique :

Nous ne répondrons pas à cette consultation puisqu’on nous a demandé de ne pas se prononcer. (sic)

Assumez vos choix, optez pour le bon pronom !

Pour en savoir plus :

Sur le pronom se et son utilisation

Sur la confusion entre nous et se

Sur l’utilisation du pronom soi

Une dictée surprise!

Parce que le lecteur officiel de la Dictée Hélène-Richer en était cette année à sa dernière performance, le Prétexte a décidé de lui offrir un hommage en forme de dictée. Vous trouverez plus loin ce «Coup de théâtre», rédigé et orchestré par Natalie Belzile et l’équipe du Prétexte, de même que le corrigé préparé à l’aide du logiciel Antidote. Auriez-vous su éviter les multiples pièges de la dictée 2019?

Dictée Hélène-Richer, Hiver 2019

Coup de théâtre!

Pierre, habitué d’être le héraut de la dictée, tu en seras cette fois le héros. Tes collègues se sont bien joués de toi avec cette dictée qui t’est adressée.

Enseignant de théâtre dévoué, tel un plénipotentiaire, tu fais de tes brebis des pros dans une succession de saynètes ou de vicissitudes, censées être sensées ou invraisemblables. Quelles que soient les activités poursuivies, quelque tentés qu’ils soient de sécher leurs cours, et malgré leurs rengaines, les étudiants arrivent toujours bien préparés à l’épreuve finale.  Ils servent au public, du néophyte au plus exigeant, un exercice de style des plus rafraichissants.  (100 mots)

 

Mots                                           Corrigé[1]
Héraut Définition :

Au Moyen Âge, officier d’un grade intermédiaire entre le poursuivant d’armes et le roi d’armes, dont la fonction était de transmettre les messages, les déclarations de guerre, les sommations, de régler les cérémonies et les jeux et de surveiller les blasons.  Ne pas confondre héraut (« messager ») et héros (« homme courageux » ou « personnage principal »).

Se sont bien joués. Accord pronominal :

 Joués (pronominal) s’accorde avec son sujet, tes collègues. Le pronom réfléchi se (mis pour collègues) est ici sans fonction logique.

Plénipotentiaire Définition :

Agent diplomatique muni de tous les pouvoirs pour l’accomplissement d’une mission.

Pros

 

 

 

Saynète

 Langage familier :

Le nom pro (« professionnel » ou « personne qualifiée dans son métier ») constitue une expression familière.

Définition :

Nom féminin.

THÉÂTRE – Petite pièce bouffonne du théâtre espagnol.

VIEILLI – Sketch.

Vicissitudes Définition :

Succession de situations différentes, heureuses ou malheureuses, qui surviennent dans la vie humaine. Les vicissitudes de l’existence.

Sensé et censé Difficulté :

Sensé : qui fait preuve de bon sens.

Censé :  qui est supposé, réputé. Ex : Nul n’est censé ignorer la loi.

Sensé faire quelque chose. Impropre. — On écrit plutôt censé faire quelque chose.

Rengaine Définition

Formule répétée à satiété, de façon lassante.

Refrain très connu, chanson populaire. Fredonner une rengaine.

Néophyte

 

Nouveau membre ou adepte.

 

À l’affut d’apartés mal exécutés ou d’une prononciation erronée, tu résous les dissonances de tons en privilégiant un décor dénudé d’où nous atteindront davantage les répliques et les actions maitrisées. Tu t’appuies entre autres sur le soutien et la complicité du groupe pour créer l’effet de catharsis recherché.

À tes acolytes, tu leur as fait jouer maints personnages : l’avaricieux, le misanthrope, le scélérat, le satyre (divinité grecque ou exhibitionniste), certains charismatiques ou antipathiques, vêtus de brocart ou d’un caleçon, chaussés de cothurnes ou de pantoufles. La troupe tout entière a exécuté les acrobaties demandées.  Tous les étudiants se sont donné la tâche de respecter tes mille recommandations afin d’impressionner parents et amis qui, après s’être bien amusés, s’empresseront de les encenser.

Les as-tu remarqués les quelque vingt participes passés subtilement insérés? Tu n’auras plus à les enseigner en retraite bien méritée!  (145 mots )

 

Mots Corrigé[2]
Aparté Définition

Mots, paroles que le comédien dit à part soi et qui, par convention, ne sont censés être entendus que par les spectateurs.

Difficulté

La préposition à l’affut d’ requiert le pluriel dans ce contexte.

Dissonance Rencontre ou suite peu harmonieuse de sons, de mots, de couleurs.
Catharsis Théâtre : Selon Aristote, effet de purification des passions produit chez les spectateurs d’une représentation dramatique.

Synonyme : abréaction, déblocage, défoulement, extériorisation.

Acolytes Définition

Servant du prêtre catholique à l’autel.

 

Avaricieux

Définition

Avare.

 

 

Misanthrope

Définition

Personne qui s’isole de la société. Le Misanthrope de Molière.

 

 

Scélérat

Définition

Bandit.

 

 

Brocart

Définition

Tissu de soie garni de dessins brochés en fils d’or et d’argent.

 

Cothurne

Définition

Chaussure à semelle épaisse des acteurs du théâtre antique.

 

 

Acrobatie

Définition

Exercice, numéro d’acrobate. Faire des acrobaties.

 

Mille Accord de nombres :

Adjectif numéral cardinal -Les nombres sont habituellement invariables, qu’ils soient seuls ou combinés avec d’autres. En particulier, le nombre «mille» ne prend jamais de s .

S’être bien amusés Accord pronominal :

Amusés (pronominal) s’accorde avec s’ (mis pour parents et amis), son complément d’objet direct placé devant.

 

Encenser

Définition :

Couvrir de louanges ; flatter avec effusion. EX : La critique l’a tout simplement encensé.

 

Quelque

Confusion entre déterminent et l’adverbe :

ü Le déterminant indéfini « quelque(s)» est variable et s’accord avec le nom qu’il détermine.

 

ü L’adverbe  «quelque » s’utilise généralement pour modifier un nombre ; dans cet emploi ,il signifie «environ». L’adverbe « quelque » est toujours invariable.

 

 

Liste de mots difficiles à orthographier

 

Mots Définition[3]
Didascalie Indication donnée par l’auteur d’une pièce théâtrale, accompagnant le manuscrit et destinée à être respectée par les acteurs.

 

Stichomythie Dialogue tragique en vers.
Coryphée Chef de chœur, dans le théâtre grec.
Soliloque Fait pour une personne de se parler à elle-même. Fait d’être le seul à parler dans un groupe où chaque membre est autorisé à parler.

 

Canular Le nom canular (« blague ») constitue une expression familière.
Élisabéthain Relatif à Élizabeth Ire, reine d’Angleterre ; relatif à son règne. Le théâtre élisabéthain.

 

 

[1] Source : Druide informatique 2019.

[2] Source : Druide informatique 2019.

[3] Source : Druide informatique 2019.

Une encolure dont vous êtes l’héroïne (ou le héros)!

C’est maintenant à Design de mode et à son module de Gestion de production du vêtement, grâce aux bons soins de Nadine Meunier, d’occuper la murale de la valorisation de la langue (en face du E-112).

Col, collet* ou encolure, savez-vous faire la différence? Qu’est-ce qu’un col Claudine? Une encolure goutte d’eau? Consultez la galerie qui vous est offerte pour démêler tout ça!

*Bien qu’on l’utilise souvent dans ce sens, à tort, le « collet » n’a rien de vestimentaire! Il s’agit plutôt d’un terme associé à la chasse, d’un piège qui attrape les animaux par le cou…

Beaucoup de travail pour Ginette!

L’anacoluthe* de la première phrase de cette publication de Métro mon épicier laisse présager d’un avent éreintant pour Ginette!

*anacoluthe: «Rupture de la construction syntaxique intervenant en cours de phrase, de telle manière que, sans qu’il y ait rupture du lien logique, la fin de la phrase n’est plus grammaticalement en harmonie avec son début». CNRTL

Langue d’une société en changement, intimité d’une langue en changement

La société module la langue qui influence la société qui agit sur l’individu qui redessine la langue de l’intimité…

Pour le narrateur de Bestiaire (Éric Dupont, 2008), la fin des années 70 s’accompagne de son lot de nouvelles définitions.

Extrait de Bestiaire

Tiré de:

DUPONT, Éric. Bestiaire, Montréal, Marchand de feuilles, 2013, p. 59-60.

Design d’intérieur s’empare de la murale!

Dans le cadre de leur cours Mobilier, accessoires et équipements, les étudiantes et les étudiants de Design d’intérieur de Michel Pierre Lachance ont eu à produire des planches illustrant les tendances de 2018.

Ce qu’ils ont produit est magnifique! Certains ont même poussé la recherche esthétique jusque dans la langue et ont composé des textes de présentation de leur tendance dont ils peuvent être fiers.

Sur la murale de la valorisation de la langue du Cégep Marie-Victorin, située en face du E-112, les travaux de Youssef Missi, de Sarah Démelin, de Julie Caudron, de Mengyan Wang et de Guilaine Martel volent la vedette, en images et en mots!

Mots d’élections, mots de prédilection

La campagne électorale bat son plein et souffle sur le Québec un léger vent… de cynisme? Dans sa volonté perpétuelle d’alléger linguistiquement l’existence, Sur le bout de la langue porte à votre attention une série de mots qui – étrangement peut-être – prennent un tout nouveau sens selon qu’ils sont utilisés dans la vie courante ou à l’approche des élections. (Cette liste se retrouve aussi sur le mur de la valorisation de la langue, dans le couloir du E, au Cégep Marie-Victorin)

URNE

Dans la vie de tous les jours, une urne, c’est la mort. Ce mot désigne le vase qui sert à conserver les cendres des morts depuis son apparition en français. Ce n’est que plus tard, autour du 15e siècle, qu’il a pris le sens de récipient pour puiser de l’eau.

En période électorale, l’urne devient la boîte dans laquelle l’électeur dépose, non des cendres, mais son bulletin de vote et ses espoirs d’un monde plus représentatif.

Murale électorale affichée en face du E-112 au Cégep Marie-Victorin

BUREAU

Quotidiennement, plusieurs personnes se rendent au bureau, s’assoient à leur bureau ou se cachent dans leur bureau, selon que le mot réfère à la table de travail, à la pièce qui entoure cette même table de travail, ou à l’établissement qui regroupe des services administratifs.

Au Moyen Âge, pour faire les comptes, on déroulait sur la table une lourde étoffe appelée burel, forme ancienne de bureau. Même lorsqu’on a cessé cette pratique, on a continué de désigner la table de travail par le même nom.

Le bureau prend un autre sens le jour de l’élection. Pourtant, le bureau de vote n’a rien d’une table de travail : c’est l’endroit où nous sommes invités à voter. Il ne s’agit toutefois pas que d’un lieu physique puisqu’il accueille scrutateurs et scrutatrices, assis sagement, électeurs et électrices, le plus souvent en file, et tout le matériel nécessaire à la bonne tenue d’un vote.

BULLETIN

Depuis l’ancien français bulette (petit sceau) dont il tire ses origines jusqu’à aujourd’hui, le nom bulletin a toujours eu quelque chose d’officiel. Dans notre monde scolaire, il fait très souvent référence à ce document attendu avec plus ou moins d’appréhension et qui sert de rapport scolaire à propos du travail de l’élève.

Un bulletin peut aussi être un récépissé (attention à l’orthographe!), une jolie assonance qui désigne un document par lequel on reconnaît avoir reçu quelque chose (On vous demande d’apposer vos initiales sur une facture parce qu’on vous a remis de l’argent comptant retiré avec votre achat? C’est une forme de récépissé.)

Le jour du vote, le bulletin a aussi quelque chose de très officiel. Ce papier sur lequel on pose notre croix et tous nos espoirs ne sert pas de rapport mais plutôt de demande, de preuve de confiance envers un parti ou encore, si on adhère au Parti Nul, une façon de dire son ras-le-bol d’une démocratie désuète. Et le mot bulletin a ce sens électoral depuis le 16e siècle.

CAMPAGNE

À l’origine, campagne désignait une vaste étendue de pays plat puis, peu à peu, une étendue de champs cultivés. Aujourd’hui, la campagne évoque pour certains une brise de printemps sur des verdures ondoyantes, pour d’autres des effluves agricoles.

Mais c’est dans son sens presque militaire qu’on entend campagne ces jours-ci, comme l’ensemble d’actions ourdies pour mieux nous faire pencher d’un côté ou de l’autre. La campagne électorale partage avec la campagne militaire la froide planification d’une série d’opérations et, peut-être, les victimes collatérales.

PROMESSE

Promettre vient du latin promittere dont il n’a gardé que le sens figuré, s’engager à. Une promesse, c’est un engagement, un serment, un avenir envisagé selon certaines règles de conduite.

En période électorale, les promesses, c’est bien souvent de la poudre aux yeux…

 

Sources :

REY, Alain (dir.), Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Éditions Le Robert, 1994. 2383p.

Druide informatique Inc., Antidote (Version 9), [logiciel], Montréal, 2015, Druide informatique.

CENTRE NATIONAL DE RESSOURCES TEXTUELLES ET LINGUISTIQUES. Portail lexical, www.cnrtl.fr

Tolérez-vous les anglicismes?

Tolérez-vous les anglicismes?
Les chroniqueurs linguistiques québécois actuels, difficilement… C’est, du moins, la conclusion à laquelle arrivent deux chercheuses de l’Université de Sherbrooke.

« La grande majorité des critiques sont catégoriques et non pas nuancées, alors que très peu d’arguments sont mis de l’avant! On utilise seulement l’argument  » ça vient de l’anglais « . Si on fait des circonlocutions, peut-être que cet anglicisme-là répond à un besoin ou comble une lacune… Ce qui m’a surprise, c’est la résistance démontrée par rapport au maigre éventail des arguments présentés. » écrivent-t-elles.

Pour lire l’article en entier:

https://www.usherbrooke.ca/actualites/nouvelles/nouvelles-details/article/37876/